La fille d'Arès

"On raconte de cette fille..."

Les assauts, les guerres, les combats, encore et encore, tout cela n’est-il pas finalement biaisé ? Faire la guerre et proclamé la paix, entre autre, tuer pour conserver la vie. Vous aussi, vous trouvez que quelque chose ne va pas n’est-ce pas ? Malheureusement, les ordres ont toujours été les ordres, et l’ont doit se plier à ceux au-dessus, même si c’est personnes ne veulent qu’une chose, voir le monde brûler.

On raconte souvent des légendes, même sur les champs de batailles. Des personnes au-dessus de la moyenne, capable de prodige, des "one man army" comme certains aiment les appeler. Même si ces légendes sont souvent abusées, elles n’en restent pas moins impressionnante. Un samouraï, au japon médiéval, face à une armée entière, pris en embuscade et en tenaille par l’armée adverse. En nombre réduit, la plupart des soldats sous ses ordres blessés, il décida de foncer tête baissé dans les troupes ennemies, il voulait donner la possibilité à ses alliés de fuir, en traçant à travers les lignes ennemies, un chemin de secours. Selon la légende, il y serait parvenu, après avoir traversé une pluie de flèche, tranché des centaines de soldats ennemis, ses alliés ont pu s’enfuir. Mais lui, resta debout, face à l’armée adverse. Son dos droit, il est mort debout, recouvert d’un millier de flèches, mort face à l’adversité, on raconte que sous son masque, son visage souriait, même après sa mort, comme s’il avait accepté cette amie les bras ouverts.

Dans les légendes grecques, on raconte la légende des spartiates. Trois cents pauvres soldats, face à une véritable armée, plus de dix milliers d’hommes. La bataille était perdue d’avance, c’était de la pure folie, et pourtant, ils se sont battus jusqu’au bout. Sous l’honneur des guerriers, protégés par les dieux, usant de leur puissance pour pourfendre les ennemis. La légende a deux fins, la première, la fin de l’armée spartiate, vaincu par leurs ennemis, leur nombre trop important. L’autre fin, serait l’abandon de l’armée ennemi, face à l’invincibilité et la folie des guerriers. Tous, même dans la mort, gardé un sourire dit de sadisme ou encore de joie. Ils appréciaient le combat, ils en acceptaient les conséquences et tendaient leurs bras grands ouverts à la faucheuse. Dans cette seconde fin, tous les soldats sont morts dans les mois qui suivirent, frapper par une étrange maladie, encore inconnue aujourd’hui. Selon le bouche à oreille, c’est la Mort elle-même qui est venue reprendre son dû. L’on n’échappe pas à la lame de la faucheuse apparemment.

Plus loin, au Moyen-Âge, on raconte la légende de la pucelle d’Orléan, cette jeune femme choisit de dieu. Elle entend des voit, racontaient les mauvaises langues. C’est une hérétique, une sorcière, proclamaient les fanatiques. Une véritable héroïne, hurlaient ses suivants. Partout dans le royaume de France, son nom était entendue, et tous étaient certain d’une chose, la pucelle d’Orléan, Jeanne d’Arc, n’était pas normal. Elle repoussa les anglais grâce à l’aide apporté par le dauphin, mais tous la voyait comme la seule et unique héroïne de la bataille. A elle seule, elle aurait pu vaincre tous les ennemis, c’était ce qui se racontait à travers tout le pays. Jusqu’à sa capture par les anglais, mais ici, même vaincu, sur son visage se dressait le même sourire que les héros des légendes. Poussé par la faucheuse, elle riait de sa fin, car elle-même le savait, c’était ce qui devait se passer. Lorsque vous jouez avec la Mort, elle finit par venir vous chercher, un point c’est tout. Vous ne pouvez pas aller contre sa volonté.

Et encore plus loin, lors de la première guerre mondiale, celle que l’on appelé le démon du Rhin, une véritable démone survolant le champ de bataille avec son avion. On raconte qu’elle aurait établit un record d’ennemi abattue en plein vole. Incapable de l’atteindre, ses ennemis finissaient par fuir dans une tentative désespérée de survie. Mais c’est à chacun de ces moments, qu’elle les terminait, un long sourire sur le visage. Ce même sourire arboré par les autres partisans de la faucheuse. Les soldats aujourd’hui, vous diront qu’il ne s’agit que de bobard, de mensonge et de superstition pour effrayer la bleusaille sur le champ de bataille. Et pourtant, certains croiront en l’exploit des dieux. Parce que dieu le veut, alors ces personnes existent. Parce que nous existons, il doit exister des personnes capables de nous surpasser en tout point. Des êtres parfaits pour la guerre, les fils et fille d’Arès, le dieu de la guerre.

« Allez-vous coucher les bleus, demain on se lève aux aurores, vous n’avez pas peur de ne pas réussir à vous lever avec vos conneries ? »
« Ouais, t’en fais pas sergent chef, je leur racontais la légende des fils d’Arès. »
« Encore ces rumeurs sur celle qu’on appel la fille de Mars c’est ça ? Bha, l’écoutez pas, elle est dîtes morte au Moyen-Orient il y a une dizaine d’année. C’est à la fin de sa phrase, qu’une explosion se fit entendre. C’était quoi ce boucan ? Prenez les armes et allons voir. »

Il était trop tard, le feu se rependait dans le campement de tente. Une troupe ennemie attaquée, mais leur blason, on ne l’avait jamais vu auparavant. Il porte des masques et tout un attirail pour cacher leur identité. Impossible de savoir si l’on avait à faire à un homme, à une femme ou à autre chose. Les soldats n’avaient pas le temps de réagir, leurs actions étaient trop rapide, et même avec l’effet de surprise sur l’un d’entre eux, le bruit d’enclenchement des fusils leur donner nos positions et ils nous abattaient la seconde qui suivit. Impossible de faire quoi que se soit, le camp d’une centaine d’homme fut abattu en un instant par ce bataillon d’une vingtaine de soldats.

J’étais le dernier survivant, du moins, le seul qu’ils avaient décidés d’épargnés. Bloqué par deux colosses, un fusil sur la tempe, je n’avais aucune chance de m’en sortir, le moindre mouvement, et j’étais fini. Je laissais donc les événements aller dans le sens qu’ils décidaient, me laissant emporter par le courant. Inutile de me débattre, ou je serais noyé. L’un d’entre eux s’approcha de moi, selon ses grades, il semblait major en chef, mais je ne suis sûr de rien. Il retira son masque, et là, surprise pour moi, ce n’était pas un homme, mais une magnifique femme. Malheureusement, lorsqu’elle descendit le tissue qui couvrait sa bouche, j’eus un terrible frisson. Son sourire, il s’agissait du même que les pactisant de la faucheuse. C’était celle que l’on nommait…

« Toi, tu vas rester en vie. Ainsi, tu compteras cette histoire à tous ceux que tu rencontreras. Tu seras pris pour un fou, jeté en cellule d’isolement, mais tu continueras de conter cette histoire. »

La fille de Mars. Et c’est ainsi que me voilà. Jeté comme un déchet avec vous, ceux que le peuple décrit comme fou. On vous enferme dans un asile psychiatrique, vous y êtes enfermé, comme moi. Pourquoi ? Parce que vous êtes différents ? Non. Parce que vous êtes fous ? Non, pas encore, on vous le fait devenir dans ces quartiers. La réponse est, parce que vous êtes dangereux. Vous savez des choses que d’autres ne savent pas. Enfin, je dis ça, mais je suis actuellement entrain de parler tout seul avec un bout de papier sur lequel j’écris. Donc, qui est le plus fou au final ? Le conteur ? Ou ses lecteurs ? Enfin, je vous laisse, on a décidé de me rendre visite aujourd’hui, et puis, je n’ai plus de place sur se papier pour continuer d’écrire. Peut être est-ce la faucheuse venue enfin me chercher ?