Le plus grand d'entre tous [Finit]

Histoire

« Et ensuite ? »
« Personne n’a jamais entendu de nouveau parler d’eux, les lumières s’éteignirent, s’en était finit. »
« Énorme ! »
« C’était absolument classique, pas du tout effrayant. »
« Tu n’as qu’à essayer plutôt que de critiquer ! »
« Je penserais que tu ne me le demanderais jamais. Allez, à mon tour. »

Cette histoire commence il y a plusieurs années, là où nous trouvons très exactement, pour la même raison que la notre, un groupe de jeunes se sont donner rendez-vous ici pour une épreuve de courage. A l’orée de la forêt, devant cette cabane en bois délabrée, fermée à double tour. Impossible d’y accéder sans avoir la clef où en fracassant la porte. Pas de fenêtre, pas d’escalier, pas de trappe, rien pour atteindre l’intérieur si ce n’est cette petite porte. Leur concentration était incroyable, impossible de détourner le regard de cette cabane, jamais, pendant toute leur épreuve, ils n’ont jamais détournés les yeux de cette cabane. Un sentiment incertain, un danger ? De la peur ? Ils ne pouvaient l’expliquer, mais cette impression était trop grande.

« Il n’y a pas de cabane ici, ton histoire est pourrie ! »
« Ah, fait pas le rabat-joie parce que ton histoire était nul et laisse le terminer. »
« Répète un peu ? »

Comme je le disais donc, ces jeunes adolescents n’étaient pas capables de détourner le regard de cette cabane pendant toute la durée de l’épreuve. Cette cabane, comme l’a si bien remarquer notre ami rabat-joie, n’existe plus. Selon les autorités, elle aurait été brûlé par un feu de camp laissé par des adolescents qui traîner dans les parages, il n’en aurait resté plus rien. Pour revenir à nos personnages principaux, ils préparèrent de quoi tenir la nuit ici. Ils déposèrent leur sac de provision et préparèrent un petit feu de camp pour ne pas attraper froid. Ils brûlèrent quelques chamallows pour tenter cette expérience que tout enfant voudrait essayer. Dégoûter par le goût de charbon dont s’imprégner les chamallows, après quelques morsures dans les confiseries, ils abandonnèrent cette idée et commencèrent à se raconter des histoires terrifiantes.

« C’est étrange, ils font comme nous en vérité. »
« Ouais, ces chamallows étaient vraiment dégoûtant, plus jamais de ma vie je retenterais. »

L’histoire continue ainsi, d’abord une plus mignonne que terrifiante, puis un arrogant qui pensais réussir à tous les terroriser avec une histoire qu’il avait préparé à l’avance sans connaître les lieux. Et finalement, une histoire vraiment terrifiante. Au cours de cette histoire, la tension augmentait, elle grimpait tellement, qu’ils hurlèrent tous à l’instant où un bruit de bois s’entendit. La porte de la cabane venait de s’ouvrir d’un fracas insoutenable, comme claquer violement par quelqu’un. Tous les regards se tournèrent alors vers la cabane dont l’accès est à présent possible. Ils se levèrent, et par curiosité approchèrent. Impossible de voir à l’intérieur. L’un d’eux utilisa son portable pour éclairer avant d’entrer. Le portable n’avait pas assez de puissance pour pourfendre les ténèbres et voir plus loin que quelques mètres. Il s’avança en héro, mais son portable n’eut plus de batterie, il s’éteignit. Terrorisé, il ressortit à pleine vitesse de là où il se trouvait, la queue entre les jambes.

Une jeune fille prit les devants, sortie son téléphone, mais la batterie de celui-ci était manquante, comme celle de tous les autres téléphones. Elles avaient été volées par quelqu’un. L’un d’entre eux semblait leur jouer un tour, mais qui ? Le doute monter alors qu’ils étaient juste en face de la porte Récupérant le froussard sous le bras, un garçon plus courageux entama la marche à l’intérieur avec sa prise. Les autres les suivirent par principe. Une fois au milieu de la pièce, ils purent observer quelque chose dans la pénombre. Au même moment, la porte se refermer doucement derrière eux dans un crissement plus stressant que jamais.

« Et alors ? Que c’est-il passé ensuite ? »
« Ensuite ? Il est temps d’aller dormir ! Bonne nuit tout le monde ! »
« Quoi ? T’es sérieux là ? Tu ne vas pas nous dire la fin de l’histoire ? »
« Quel nul ! »
« Non, en vrai j’ai trop peur, j’imagine plein de scénario complètement horrible qui a pu leur arriver dans cette cabane. »
« Ils leur sont rien arrivés, ils sont ressortis au plus vite avant que la porte se referme et sont parties en pleur à cause de ce qu’ils venaient de vivre. »
« C’est à vous de décidez de la fin. Maintenant s’il vous plait, je veux dormir. »

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« Hey, Mehdi, regarde ! »
« Qu’est-ce qu’il y a Marie ? Je commençais à m’endormir. »
« Arthur n’est plus là, il a disparut répondit Marie. »
« Hein ? Mais il est passé où lui encore ? S’étonna Mehdi, il nous aurait abandonné ? »
« Non, je ne pense pas, il n’aurait pas laissé ses affaires sinon remarqua la jeune fille. »
« Youri et Chloé non plus ne sont plus là eux non plus. »
« Les gars ! »
« Ah ben, quand on parle du loup. Tu viens Marie ? Dit-il en se levant pour se mettre en route vers l’endroit d’où venait la voix. »

« Qui a-t-il Youri ? Demanda le jeune homme à son frère. »
« Regardez ça. »
« Mais c’est ! »
« Oui, la cabane en bois de l’histoire d’Arthur. »
« La porte est ouverte, fit remarquer Youri. On entre ? »
« Non, ça fait trop peur, je veux partir, demanda Marie au groupe. »
« Bha, regarde, je suis sûr qu’il y a rien, j’ai mon portable en plus, prononça-t-il en sortant son portable de sa poche. Allez, j’y vais. »
« Attention Youri, il y a peut être quelque chose là dedans. »
« Je suis certain que c’est Arthur qui est entrain de nous faire une blague, il ne va rien se passer à part ce con qui saute sur moi pour me faire peur, répondit-il avec un sang froid impressionnant. Ah merde ! J’ai plus de batterie. »

« Vous avez entendu ce bruit ? »
Youri se mit à crier au moment où Chloé prononça cette phrase. Il sortie en détalant de la cabane, totalement effrayer.
« Mais t’es trop con ! S’écria Mehdi, tu m’as fais flipper. »
« C’est bizarre, ça se passe comme dans l’histoire, remarqua la plus âgée des deux filles. Vérifiez tous vos portables. »
« Ma batterie à disparut ! »
« La mienne aussi ! »
« C’est dingue comment il avait tout préparé en avance. Il peut aller si loin pour une simple histoire d’horreur, c’est impressionnant, s’expliqua-t-elle tout en remettant son portable dans sa poche et avançant sur le pas de la porte. Bon, de toute façon, c’est forcément Arthur, alors venait, comme ça, ça va lui faire plaisir qu’on joue le jeu. »
« Okay, répondirent tous les autres sauf Youri. »
« Ah non, moi je viens pas ! Affirma ce dernier. »

Après que Mehdi est attrapé Youri par le col, il le traîna avec lui et accompagna les autres à l’intérieur de la cabane. Comme prévue, la porte se referma derrière eux dans un crissement digne des plus classiques des films d’horreurs. Ils se retournèrent tous alors que les ténèbres les entouraient. Ils ne voyaient même pas plus loin que leur nez. Chloé sortie de sa poche son briquet et alluma la flamme ne serait-ce pour éclairer un tout petit peu l’intérieur de la cabane. Ce n’était pas vraiment ce qu’elle s’attendait à voir. Pensant qu’il s’agissait d’Arthur, celui qui a raconté la blague, elle eut un léger frisson en voyant que ce n’était pas lui mais quelqu’un d’autre. Mais finalement, l’allure de ce personnage la rassurait, petit à petit, elle ne voyait qu’un magnifique jeune homme entrain de boire du thé dans une cabane en bois en pleine forêt.

« Bien le bonjour à vous jeune gens, vous venez pour boire du thé ? S’exclama le nouveau personnage. »
« Qui êtes-vous ? Demanda la jeune fille. »
« Moi ? Et bien, je me nomme Yumekui Kuro Baku, enchanté de faire votre connaissance. »
« Yume quoi ? On dirait les trucs japonais dont Arthur parle tout le temps. Vous ne trouvez pas les… Les gars ? Où vous êtes ? »
Dans la cabane, il n’y avait plus personne à part la jeune fille face à ce nouveau personnage attirant, élégant, fascinant.
« A qui parlez-vous merveilleuse demoiselle ? Il n’y a jamais eut que vous et moi dans cette pièce. »
« Ah bon ? Pourtant, mes cousins m’ont suivit jusqu’ici, je me trompe ? »
« Je suis désolé, il haussa les épaules, mais je n’ai vu nul autre que vous passer ma porte. Allons, vous n’allez pas rester planter debout comme un piquet, venez vous assoir et prendre du thé avec moi. Vous allez voir, il est merveilleux. »
« Si vous insistez. »
Elle s’installa sur la seconde chaise, en face du blondinet. Ses yeux étaient magnifiquement bleus, elle se perdait à l’intérieur comme dans un gigantesque océan. Elle reprit conscience et secoua la tête au moment où il servit le thé dans la tasse de la jeune fille.
« Attention, il est chaud, je viens de le faire. Il retourna à sa place. Et vous ravissante demoiselle, comment vous nommez vous ? »
« Je m’appel Chloé. »
« Enchanté mademoiselle Chloé, dit il d’un sourire angélique si attirant que tout le stress qu’avait la jeune femme disparut au même moment. »

Leur discussion continua pendant longtemps, à l’intérieur de cette cabane de bois, en pleine forêt. Pendant plusieurs heures, elle se confessait à lui, lui parler de ses problèmes, de ses peurs, de ses passions. Elle tombait lentement amoureuse de lui, sans pouvoir reculer, elle ne voyait pas qu’elle rapprochait sa chaise de la sienne au cours de ses conversations. La discussion continuée, encore et encore. Elle n’était plus du tout fatigué, elle voyait même dans les ténèbres de la cabane, alors qu’avant, elle ne pouvait rien distinguer à part ce que son briquet voulait bien lui montrer.

« Vous pourriez chanter pour moi ? »
« Avec plaisir mademoiselle Chloé. »

Il se leva, prit place au devant elle en tenant sa canne blanche entre les mains. Il tape deux fois dans ses mains et la musique se mise à démarrer comme par magie. Dans des pas de danse ensorcelant, il entama son chant. Une voix si douce, il était merveilleux, elle n’avait d’yeux que pour lui. Elle sombrait dans un rêve éveillé, c’était si beau, si doux, jamais elle ne voudrait le quitter. Il était le plus beau des anges.

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« Chloé ? Chloé ! Réveille-toi ! »
« Pourquoi c’est elle endormit d’un seul coup comme ça en plein milieu de ton histoire ? »
« Elle devait être très fatigué ? »
« Non, elle allait parfaitement bien jusqu’à maintenant. »
« Attendez, répliqua Arthur, essayez d’ouvrir ses paupières. »
Marie et Youri s’exécutèrent, et c’est alors qu’Arthur tomba en arrière, perturbé et terrifié par quelque chose.
« C’est lui. »
« Qui ça lui ? Demanda Mehdi. »
« Ce que je vais vous racontez est peut être fou, voir impossible, vous ne me croirez peut être pas, mais c’est malheureusement la vérité. Mais Chloé n’est malheureusement plus ici, son esprit est partie pour le monde des rêves. »
« Ben, elle s’est endormit et alors ? Demanda Youri qui ne comprenait pas la situation. »
« Non, elle est morte, on ne la reverra plus jamais. Son âme a été volée et emmené dans le monde des rêves… Par le mangeur de rêves. »
« Q-quoi ? S’étonna Marie qui commença a pleurée après cet aveu. »
« "Il vaut bien mieux rêver", si un jour vous entendez cette phrase venant d’un personnage blond très élégant, fuyez. Croyez moi, il n’y a pas d’autre moyen pour survivre. »